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Le trimaran Komilfo

Ocean Fifty
L’Ocean Fifty KOMILFO

Un trimaran totalement rénové

Pour s’aligner sur la mythique Route du Rhum, il fallait un bateau de légende ; C’est le cas de l’Ocean Fifty Komilfo. Conçu et construit par Hervé Cleris en 2009, Prince de Bretagne connait son premier sacre, avec Lionel Lemonchois en 2010 sur la Route du Rhum.
Aux mains de Gilles Lamiré, de 2013 à 2019, le bateau continue de faire parler les embruns, remonte sur la troisième marche du podium à Pointe à Pitre en 2014 avant de conquérir The Transat, courue entre Plymouth et New York en 2019. L’évolution technologique, et notamment l’arrivée des foils, le rendent toutefois moins performant ; le bateau reste deux ans au sec…
Il faut toute la lucidité et l’esprit visionnaire d’Eric Peron et de son équipe pour y croire : Eux voient dans ce support un bateau sain et fiable. Eux, vont non seulement le remettre en état mais lui rendre toute sa vélocité et restaurer sa performance.
Le multicoque entre donc en chantier chez Mer Agitée en septembre 2021 pour un refit complet. Cinq mois durant, les équipes techniques vont soumettre le navire à d’innombrables calculs structurels puis entièrement le désosser, remplacer les dérives droites par des foils, installer un nouveau safran, refondre le cockpit, changer le moteur, le gréement, les bouts, les systèmes électriques, électroniques et informatiques.
Allégé, rajeuni et modernisé, Komilfo a, aujourd’hui, tous les atouts en main pour se mesurer une nouvelle fois et sans complexe à la concurrence et rivaliser avec ses adversaires.

Bateau Trimaran KOMILFO SPORT
trimaran-komilfo-01
Trimaran 50 pieds

Histoire d'une renaissance

« Mes premières glissades, je m’en souviens comme si c’était hier. Quelle fière allure j’avais avec cette épée dessinée dans mes voiles. A l’époque, je voguais pour les agriculteurs bretons. On m’appelait Prince de Bretagne, c’était il y a 13 ans.

En 2010, avec mon skipper, Lionel Lemonchois, nous avons bravé les tempêtes automnales, de Saint Malo jusqu’à Pointe-à-Pitre ; tu parles d’une partie de plaisir ! Je me suis crispé, tendu, à chaque fois que nous passions ses immenses vagues. J’ai protégé nos corps, j’en ressens encore les vibrations. Et puis, l’eau s’est réchauffée, le clapot s’est fait plus court. Devant l’île papillon, j’ai vu mon skipper lever les bras au ciel : nous l’avions fait, nous avions remporté La Route du Rhum ! Sur le ponton d’honneur, la foule, la musique, les fleurs, le champagne, et la joie de mes partenaires… Quelle émotion !

Avec le temps, j’ai connu d’autres skippers, savouré d’autres victoires. Ensemble, nous avons franchit d’autres vagues, fait quelques apnées, et de belles cabrioles aussi.Et puis, les foils sont arrivés. Mes concurrents gagnaient en performance et moi, je cultivais ma différence avec mes dérives droites. C’est chouette d’être différent, mais, secrètement, j’espérais quand-même ne pas finir en perchoir à goélands sur un terre-plein. Finalement, tout cela, je l’ai appris plus tard, ce n’est qu’une question de regard : celui que l’on porte sur l’autre.
Quand j’ai vu mon nouveau skipper débarquer avec son équipe, je me suis dit : « Avec lui, avec eux, je vais briller à nouveau, je le sais, je le sens ». Ils m’ont ausculté pendant des heures, soumis à d’innombrables calculs structurels…et puis, la bonne nouvelle : on va te relooker qu’ils m’ont dit ! Mon rêve inavoué, ils me l’ont confirmé : « On va t’installer des foils et un nouveau safran : Toi aussi tu vas voler ! »
En septembre dernier, allez hop au chantier, ils m’ont tout enlevé, tout changé. Des vieilles ficelles, aux systèmes électrique, électronique et informatique, je vous laisse imaginer l’ablation de mes dérives et de leurs puits, ou lorsque mon moteur est sorti de mon ventre : une opération à cœur ouvert dans laquelle je me sentais en confiance. Leurs mains expertes et attentionnées ont pansé mes plaies. J’ai eu mes nouveaux appendices et tout ce matériel flambant neuf, mes nouvelles moustaches frétillent déjà à l’idée de goûter l’océan.
Aujourd’hui, je me sais plus léger, plus solide aussi. Surtout, je me sens en confiance, je connais tous ceux qui m’ont fait renaitre. Je sais que chaque pièce a été posée avec la même minutie, le même amour, la même passion.

Ma team, nos partenaires, j’ai envie de les emmener loin, très loin. Je serai exigeant avec eux, comme ils l’ont été avec moi, et vous allez voir, ça va payer !Je vais maintenant rejoindre mon élément, l’océan, et Brest, mon port d’attache. J’irai me frotter aux copains du Pro Sailing Tour. Et puis avec Eric, je vous le dit, on vise déjà le soleil, celui des Antilles en novembre prochain. Je veux nous voir briller, bien haut, les yeux mouillés par ces émotions retrouvées, et encore une fois, ensemble, lever nos bras… »