Le skipper de l’Ocean Fifty Komilfo a dû traverser un orage particulièrement impressionnant dans la nuit de vendredi à samedi avec des éclairs et des pointes à 35 nœuds. Lessivé, il a tenu bon et pointe à la 4e place alors que son arrivée en Guadeloupe est prévue pour ce lundi.
Le large donne parfois une idée très précise de ce que peut être le chaos. Quand les éléments se déchaînent, l’impératif est de résister et de préserver le bateau comme l’organisme. Éric Péron connaît ce type de conditions et ça ne l’empêche pas, parfois, d’être impressionné. Ça a été le cas au cours de cette nuit qu’il qualifie de « super compliquée », si loin de la quiétude des Antilles ou de la grisaille hexagonale.
« Je me suis retrouvé dans un orage gigantesque, expliquait le skipper de Komilfo. Avec la nuit noire, je ne voyais rien hormis la foudre. Les éclairs semblaient tomber de partout ».
Le vent est monté jusqu’à 35 nœuds et il fallait tenir. « J’ai essayé de fuir comme je peux. Je me suis mis vent arrière, avec une toile relativement ‘choquée’ pour espérer que ça tienne ».
« Retrouver le schéma habituel »
En somme, il a fallu faire le dos rond et continuer à progresser, malgré tout. Éric Péron en parle comme d’une péripétie de plus, sans trop s’y attarder parce que les émotions n’ont pas vraiment leur place dans ce type de conditions. La suite, ça a été une zone sans vent – « c’est toujours le cas après un orage » – avant de toucher à nouveau de l’air. L’orage est toujours là, devant, mais le soleil se lève enfin.
La course d’Éric peut reprendre, enfin. Le marin sait qu’il doit dormir, un peu, pour se reposer des affres des heures précédents. Et puis la course continue. « Il va falloir retrouver le schéma habituel et bien se positionner entre l’arrivée et mes concurrents directs », souligne-t-il. Au classement de ce 10e jour, le skipper de Komilfo pointe au 4e rang, avec une stratégie plus Sud que ses rivaux. Les ETA s’affinent déjà : il est attendu ce lundi à Ponte-à-Pitre dans la matinée (dans l’après-midi en métropole).