Le skipper de l’Ocean Fifty Komilfo, qui a tenu à saluer la victoire de Charles Caudrelier en Ultim, poursuit sa progression dans les alizés. « Notre décalage Sud permettra de jouer jusqu’au bout » assure-t-il alors qu’il pointe en 5e position sur la Route du Rhum-Destination Guadeloupe. Retour sur une nuit qui n’a pas été de tout repos.
De jour comme de nuit, il faut s’employer, rester concentré, veiller à la bonne progression du bateau. Cela semble plus que normal mais rien ne l’est vraiment après sept jours en mer. Cette dernière nuit, entre mardi à mercredi, a une nouvelle fois nécessité une belle débauche d’énergie pour Éric Péron. « C’était un peu galère », reconnaît le skipper de Komilfo.
« Il a fallu prendre son mal en patience »
Ça a débuté avec du vent un peu fort au portant. « Il fallait gérer ça, d’autant que la mer était un peu clapoteuse, ça chahutait pas mal, c’était assez inconfortable ». Rien d’insurmontable bien entendu avant de traverser « une de ces zones typiques des alizés » avec des grains, des bascules de vent et des changements de force à près de 20 nœuds d’amplitude. « Dans de telles conditions, on n’a pas vraiment le choix pour faire une belle trajectoire rectiligne. Par contre, il a fallu prendre son mal en patience une grande partie de la nuit ».
C’est seulement quand la lune s’est levée que le skipper a pu davantage distinguer les nuages et faire un état des lieux de la situation. Il y a également l’impression, la nuit, que tout est exacerbé, même le danger. « J’ai eu une petite frayeur, reconnaît Éric. J’ai pris une risée à 25 nœuds alors que je dormais. Ça a été gérable mais ça surprend toujours de se faire sortir d’un sommeil très engagé ! » En ce mercredi matin, le skipper salue aussi la victoire de Charles Caudrelier en Ultim. « C’est ce que je lui souhaitais », assure Éric.
Le marin de Komilfo a également pris le temps de décrire la situation globale chez les Ocean Fifty, lui qui file toujours vers le Sud. « Je pense qu’on fait du beau boulot, on rattrape les copains », dit-il alors que la tête de la flotte traverse la fameuse dorsale. « Notre décalage Sud permettra de jouer jusqu’au bout. Ça bombarde et on ne lâche rien ! » Ce mercredi, il faudra « gérer les oscillations de vent, les intensités et les grains ». Un programme qui devrait s’étirer jusqu’à l’arrivée, une perspective qu’il juge « excitante » malgré la fatigue qui s’accumule.
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