Les conditions ont été particulièrement malléables ces dernières 24 heures. Le skipper de Komilfo, actuellement 5e chez les Ocean50, s’est employé afin de progresser dans l’Ouest pour revenir sur les hommes de tête. Reposé et d’attaque, il se dit prêt à mener les batailles à venir.
Après huit jours en mer, il y a forcément un petit plaisir à se rendre compte que certaines journées peuvent être légèrement plus paisibles que d’autres. Ça a été le cas ce mercredi, avec une moyenne de 13 nœuds. « La journée s’est relativement bien passée, c’était plutôt cool » apprécie Éric Péron.
« Le piège, c’est de tomber dans le panneau ! »
En somme, quelques empannages et « pas beaucoup de manœuvres » étaient au programme. Le temps semblait même un peu plus long, d’autant qu’il s’agissait « d’une journée charnière ». « C’était là que les tenants de la stratégie Nord et ma stratégie Sud se rencontraient pleinement. On a pu constater que les vitesses étaient relativement proches, qu’on arrivait avec un peu plus de vent par derrière et par le Sud ». De bon augure donc afin de « rattraper du terrain » sur Armel Tripon (Les Petits Doudous), actuellement 4e à 74 milles de Komilfo.
Cette nuit de mercredi à jeudi a rassemblé à la veille avec ces grains à négocier. « C’est une zone d’alizés assez active, précise le skipper de Komilfo. Ce ne sont pas des grains très violents – avec souvent 2 à 3 nœuds de vent en plus – mais ils aspirent le vent quand on passe du mauvais côté. Le piège, c’est de tomber dans le panneau ! » Oubliés donc les écarts jusqu’à 20 nœuds de la nuit dernière ! « Il n’y a pas eu de changement de voiles », assure Éric. Désormais, il va s’attacher dans les heures qui viennent à « peaufiner ses réglages » en fonction des changements de vent. Le skipper a néanmoins réussi à bien se reposer et il s’en amuse : « on a réussi à bien dormir… Je dis « on » parce que le bateau fait corps avec moi ! »