Eric Péron, actuellement 5e à bord de son Ocean Fifty Komilfo, a tenté un coup de poker en mettant le cap plein Sud afin de passer la dorsale anticyclonique pour toucher des vents portants et revenir sur le groupe de tête. Cette journée de mardi permettra de savoir si cette stratégie s’avère payante ou pas.
Il faut parvenir à expliquer à ceux qui suivent la course depuis la terre pourquoi les routes qui mènent toutes à Pointe-à-Pitre peuvent être aussi différentes. Chez les Ocean Fifty, ils sont quatre à filer vers l’Ouest alors qu’Éric Péron, lui, pointe son étrave vers le Sud, à près de 400 milles en latéral.
« J’étais le seul à pouvoir prendre cette option »
L’explication de texte, Éric l’a donnée ce lundi soir, lors d’une vacation. « Après avoir passé deux fronts, on doit faire face à une dorsale assez puissante et épaisse. Pour passer sous l’anticyclone, il fallait soit passer sous la dorsale, soit la traverser ». Au sein du team Komilfo, les routeurs et Éric ont constaté qu’il « existait une petite porte possible, vers le Sud ». « C’était intéressant parce que j’étais le seul à pouvoir la prendre ».
Après les passages de front, il a donc fallu s’employer, encore. « L’envers du décor, c’est que ce n’est pas une trace toute faite. Il s’agit d’une bande de vent de 50 milles maximum donc ça a obligé à de nombreuses manœuvres et un sacré paquet d’empannages ». Dans la matinée, lundi, ce petit couloir s’est refermé obligeant à progresser dans du vent plus faible. Il n’empêche, Éric ne s’est pas démobilisé pour autant, lui qui croit toujours en son étoile et bénéficie des vents forcissants de Nord-Est. « On est toujours dans l’option. On aura le verdict ce soir. C’est là que nous verrons si mes concurrents ont réussi à passer la dorsale. Et si l’option gagne, le tour est joué ! » Ce mardi matin, à 9 heures, il pointait à la 5e place au classement et progressait à plus de 19 nœuds, étant ainsi le plus rapide de la flotte. En attendant impatiemment la suite…
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